Point Virgule

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Salutations à tous!

Je vous souhaite la bienvenue sur mon blog. Celui-ci est tout neuf et a pour but de vous faire partager mon avis sur les ouvrages que j'ai lu.

Au fil du temps, j'espère pouvoir découvrir des auteurs, des maisons d'éditions peu connus et les promouvoir au travers de mon blog.

Mettre en valeur les bons ouvrages qui ne sont pas répandus me tient beaucoup à cœur. En ce sens, n'hésitez pas à me conseiller des bouquins qui mériteraient d'être plus lus...

N'hésitez pas à me laisser un commentaire, cela fait toujours plaisir. N'hésitez pas non plus à associer à votre pseudo, le lien de votre blog (si vous en possédez un) afin que je puisse aller le visiter!

Bonne lecture et à très vite!

Point Virgule.

jeudi 29 juin 2017

Le vol d'Icare


Une lecture à la fois divertissante et instructive !

 

Résultat de recherche d'images pour "le vol d'icare raymond queneau"Titre : Le vol d’Icare

Auteur : Raymond Queneau

(oui, oui l’auteur de Zazie dans le métro !)

Edition : Folio

Date de parution : 1968

 


Résumé :

          A Paris 1895, quelques romanciers sont en quête de leurs personnages. En effet, il advient parfois à ceux-ci de sortir du manuscrit qui les élaborait et d’aller se promener dans le vaste monde où il leur arrive d’autres aventures. D’autres ? ou les mêmes ? Quand Icare, par exemple, s’intéresse à l’avenir des moyens de transport, aura-t-il le destin que son  nom peut suggérer ? Quelle fin lui prépare son auteur ? Et de quel auteur s’agit-il ?


Le mythe d’Icare :

          En quelques lignes. Dédale (oui, oui c’est son prénom) est l’architecte qui a construit le Labyrinthe pour le Minotaure. C’est aussi le père d’Icare. Un jour, il fabrique pour son fils des ailes en cire. Dès lors, Icare s’envole, mais s’approchant trop près du soleil, ses ailes fondent et Icare tombe, tombe, tombe et sombre dans la mer…

Avis :

          Dès lors que l'on connaît l’histoire d’Icare le résumé de l’ouvrage devient très intriguant. En effet : Icare saura-t-il exprimer son libre-arbitre et s’affranchir du mythe qui pèse sur ses épaules ou bien est-il condamné à suivre son destin ? Voilà la question que l’on se pose en découvrant cet ouvrage.

        Mais Raymond Queneau ne signe pas un excellent ouvrage uniquement par cette réflexion. En effet, il propose au lecteur une lecture très originale. D’une part, Le vol d’Icare se pose au carrefour du théâtre et du roman. A première vue l’ouvrage semble se présenter comme une pièce de théâtre : des répliques de personnages se suivent ; mais d’un autre côté, l’ouvrage n’est pas constitué de « scènes » comme au théâtre mais de chapitres, sans compter sur les didascalies qui font parfois plus office de narration qu’autre chose….

          D’autre part, cet ouvrage à l’apparence légère et divertissante, se révèle en réalité très riche. Ainsi, l’histoire est-elle nourrie : de nombreuses références extérieures parfois évidentes:
« Vous n’êtes pas de ceux qui font concurrence à l’état civil »

ou parfois  plus voilées ; de néologismes « nicknapper» ; ou de jeux de mots, ainsi un personnage s’appelle «LN» et non point « Hélène »; de phrases à double sens :
 « Mais une fois enlevé, il s’envola » (faisant référence à Icare qui s’est échappé).

          Cet ouvrage se révèle d’autant plus pertinent pour les écrivains en herbe puisqu’il propose une réflexion intéressante sur le personnage en tant que tel. Petite question : L’écrivain est-il réellement maître de son personnage ?

         Je ne l’aurais pas cru au début, mais cet ouvrage fut un réel coup de cœur. C’est un ouvrage tel qu’il n’y en a pas de semblable, étant à la fois rempli d’humour tout en posant une réflexion de qualité. D’autant plus que la fin ne m’a pas déçu, j’avais peur que ce ne soit le cas…

        Je concluerai avec une remarque d’un personnage, qui m’a bien plu :

« J’ai mis toute mon imagination dans mes romans et rien dans mes rêves ».




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